Histoire

LE BLASON DE BIRAN

AU XIème siècle le Chevalier Arnaut  de Biran parvient à créer une immense domaine appelé  le Birénés qui compte 6 000 arpents soit 11 340 hectares.
L’un des descendant d’Arnaut de Biran a été le concepteur des armoiries que nous connaissons. Dire lequel est impossible. Ce n’est pas un hasard s’il a choisi les corneilles pour ornements. En chasseur et guerrier, il les a observées comme un ornithologue nous décrivant cet oiseau : “de la famille des passereau, elle vit seule ou en couple, est indépendante, patience et rusée”. Elle sait se fondre dans la troupe des poules qui mangent du grain. Elle attend que le jardinier sen aille pour déterrer les graines qu’il a semées. Sans doute était-ce les caractères et le qualités voulues et affirmées pour les seigneurs de BIRAN : l’indépendance, la réflexion, l’art de la guerre.
Donc, ce chevalier Birannais au XIº siècle a peint (ou fait peindre) sur le fond doré de son bouclier, 2 corneilles noires, l’une derrière l’autre dans la partie supérieure et une troisième dans la point basse. Elles sont placées en sentinelles, en attente. Le long bec et les pattes sont signifiés en rouge, armes toujours prêtes.
Dans le langage du blason exact et simplifié, cette longue prhase devient une proclamation, un slogan facile à retenir :
D’or à 2 corneilles de sable becquée et membrées de geules posées 2 et 1.
Ce blason a été adopté en  2000 ; les armes de la famille de BIRAN.

Les Grands Rendez-Vous de BIRAN avec l’Histoire (jusqu’à la révolution)

  • ÉTYMOLOGIE
    Le nom de BIRAN vient du latin BIRIUS – probablement celui d’un chef romain, car la communauté faisait partie d’une zone de fixation de colons romains autour de la capital des “Ausci” (peuplement de la région d’Auch). (1)
    (1) D’après la toponymie gasconne ( B. & J.-J. Fénié) 1992
  • CHRONOLOGIE
    Depuis le début de la féodalité la seigneurie de BIRAN fut une des plus puissantes du “Fezensac”. Elle est citée au X siècle dans les circulaires (2) religieux. Les cartulaires des siècles suivants indiquent les donations faites aux maisons ecclésiastiques et nous renseignent ainsi sur l’étendue des possessions. La seigneurie de BIRAN comprenait des fiefs depuis Saint-Lary, Cavaillet, Gajan (entre Mourède et Lannepax); Saint-Arailles jusqu’à L’Isles d’Arbéchan (Noë aujourd’hui) et Mouchès.
    BIRAN fut une seigneurie du haut Moyen Age jusqu’en 1200 ; puis une baronnie de 1200 à 1652 ; puis un marquisat de 1652 à 1789.
    (2)   Recueils des titres des droits temporels d’un monastère ou d’une église.


    Les premiers seigneurs de BIRAN

    • En 1080, Arnaud de Biran, seigneur chevalier, avec sa femme Aldiard fait construire un château. Son fils Roger de Biran et sa femme Emersène n’auraient pas eu de descendants.
    • Par contre son frère Cicéron de Biran et son épouse Brumos sont signalés comme ayant trois héritiers : Odon, Bernard et Bertrand. Ce dernier Bertrand de Biran est chanoine d’Auch en 1145.
    • Parmi les descendants on trouve Guillaume Arnaud qu devient évêque de Tarbes dans les premières décennies du XIII siècle.
    • En 1200 Géraude de Biran épouse Auger II de Monlezun, Comte de Pardiac. Biran devient une baronnie.
    • En 1237 leurs héritiers sont les suivants : Arnaud Guilhem, Bernard, Géraude, et Esclarmonde.
    • En 1258 Guillaume Arnaud de Biran, fils d’Arnaud Guilhem,  et sa femme Mabille n’ont pas d’héritier mâles. L’une des filles, Longue de Biran, s’unit à Raymond Aymeric III de Montesquiou vers 1627.
    • Marguerite de Biran épouse Odet II de Pardaillan de Lamothe Gondrin.
    • A partir de 1270 la maison de Biran allait décliner. En effet on ne comptait plus que Guillaume Arnaud le Vieux, Guillaume Vital de Biran, sans héritiers et Agnès de Biran, Dame des baronnies de Biran et d’Ordan, Dame de Caillavet, épouse d’Arnaud Guillaume III, Comte de Pardiac, qui meurt sans enfants en 1314. Le comte meurt lui en 1331.
    • La maison de Biran n’est plus représenté que par Géraude, soeur d’Agnès, qui épouse Arnaud-Guillaume IV de Pardiac et lui apporte en dot les baronnies de Biran et d’Ordan, en tant qu’héritiére d’Agnès. Arnaud-Guillaume IV meurt en 1353.
    • En 1379 Anne épouse Géraud II Vicomte du Fezensaguet qui devient seigneur de Biran et d’Ordan. Anne meurt vers 1400.
    • Pendant 20 ans, Géraud II entreprend une lutte sans merci contre Bernard VII d’Armagnac. Il entraîne ses deux fils Arnaud Guilhem VI et Jean II dans une guerre, s’allie aux Anglais et aux Béarnais son suzerain dont il ravage les terres. Fourbe et traître il est victime de sa violence.
    • Vaincu et fait prisonnier, il est détenu au château de Benaven en Rouergue, ainsi que ses 2 fils. Ils meurent de privation et de misère entre 1401 et 1402. Ainsi disparurent les Barons de Biran.

En 1504 les comtes d’Armagnac n’ayant pas de descendants directs, les rois Charles VIII et Louis XII rattachent la baronnie à la couronne de France. Louis XII restitue les biens du Comté d’Armagnac, dont la baronnie de Biran, au descendant indirect : le Duc D’Alençon qui épouse Marguerite de Valois, sœur de François Ier.

    • 1523 – 1589 Veuve, Marguerite de Valois épouse Henri d’Albret. La baronnie de Biran est propriété du Roi de Navarre, Henri d’Albret.
    • 1589 – 1607 Leur fille, Jeanne d’Albret, épouse Antoine de Bourbon. Leur fils Henri de Navarre devient le Roi de France Henri IV. Biran est alors rattaché à la couronne de France.
    • 1607 Henri IV donne les baronnies de Biran et d’Ordan à son maréchal Antoine de Roquelaure.
    • 1607 – 1752 Parmi les trois ducs successifs de la famille de Roquelaure,  la Duchesse de Rohan-Chabot détient la Baronnie de Biran.
    • 1652 La baronnie de Biran est élevée au rang de Marquisat par Louis XIV en récompense des loyaux services de Gaston Jean-Baptiste de Roquelaure. Le marquisat de Biran comprenait Biran, Le Mas de Biran, Ramensan, Le Brouilh-Monbert et une partie de Mirannes.
    • 1752 – 1756 La famille de Rohan-Chabot s’éteint sans héritiers.
    • 1756 – 1761 Le Marquis de Mirabeau (le père du Tribun) achète le duché de Roquelaure et Biran.
    • 1761 – 1780 Mirabeau vend Le Marquisat de Biran à François de Pins, seigneur d’Aulagnères. Celui-ci meurt en 1780.
    • 1780 – 1789 Son fils est chassé par la révolution. il meurt en exil à Lunebourg en 1789 ; son fils François-Joseph n’héritera donc pas. Ses biens sont confisqués ; le château et ses 136 hectares sont vendus en tant que biens nationaux.
    • 1790 François Cousseau, roturier, achète le château pour 835 livres.
      Louis Matelon achète le Moulin de Biran pour 600 000 livres.
      Jean-Pierre Mesplès achète la tuilerie avec la métairie et le bois de Biran (115 ha.) pour 13 000 livres.
      (Le moulin et la tuilerie étaient des biens nobles puisqu’ils appartenaient au château.

Les Grands Rendez-Vous de BIRAN avec l’Histoire (de la Révolution à nos jours)

Les terres appartenaient avant aux nobles et au clergé ; à la révolution la commune récupère ces terres et les vends à des propriétaires.

  • Ventes des biens réguliers
    – Le SARAMBAT 230 ha cédés à la commune de Caillavet
    – Le MARTERET 165 ha vendus à Mr TOURNIÉ d’Auch
    – La CAUSSADE 92 ha vendus à Mr Pierre BALAS
    – L’AOUEILLOU 65 ha vendus à Pierre GELAS
  • Ventes des biens séculiers
    – SALABRAN 24 ha vendus à Mr Joseph DALIOT
    – 16 acquéreurs pour 25 pièces de terre et maisons de 17 ha
  • Ventes des biens nobles
    François Cousseau, roturier, achète le château pour 835 livres.
    Louis Matelon achète le Moulin de Biran pour 600 000 livres.
    Jean-Pierre Mesplès achète la Tuilerie avec la métairie et le bois de Biran (115 ha.) pour 13 000 livres.
  • En 1805 Mr de THÉZAN devient le propriétaire du château qu’il transforme d’une façade principale et de deux ailes symétriques ; ainsi que les terres du domaine de la Caussade et plusieurs propriétés pour 314 ha. Ce domaine diminue considérablement jusqu’en 1860 où il reste 7 ha.
  • En 1810 Le Moulin est vendu en deux lots : 1 à MR DAUBAS pour 15 ha et 1 à Mr Jean CAPURON pour 1 ha ; ce jusqu’en 1882 où quatre propriétaires vont se succéder MMR BERNARDOT, POURQUET, DESCAMPS et MONTEIL (ce dernier cessera l’activité du moulin en 1970.
  • La  Tuilerie est est elle éclatée sur 9 propriétaires.
  • Le Marteret est conservé par Mr Tournié qui vends 40 ha entre 1800 et 1805 ; en 1812 il vend 120 ha à Mr Antoine Emile DUMONT plus 7 ha en 1828.
    En 1846 un Baron, Jean-Baptiste DELFRERE achète le domaine et fait construire le château et une chapelle.
    La propriété est racheté en 1892 par Léopold LEPERT ; en 1906 par Mr Simon LABRIC et en 1936 par Mr André BEAUDRAN ; puis dans les années 1990 à une E.A.R.L. Italienne ; puis repris par M. NODE qui en fait une gîte 5 étoiles.
  • L’Aoueillou devient 2 propriétés ; partage des 2 filles de M. Pierre GELAS
  • Salabran devient propriété de M. Jean MESTÉ par mariage et en 1922 la famille TREMOULET.

En 1900 BIRAN était un bourg vivant à cette époque. On comptait dans les murs 42 maisons ; à part une ou deux exceptions tous les villageois étaient “actifs” ; 14 artisans, un notaire, un médecin ; deux épiceries et un débit de tabac.
Un instituteur et une institutrice y dispensait l’école ( à l’époque une école garçon et une école filles). Un prêtre occupait le presbitère.
Au cours du XXº siècle seules 2 familles l’ont traversé ; la famille BESSAGNET dont la dernière fille Jeanne a habillé de nombreuses femmes jusqu’en 1960. Elle laissé 2 filles Mme PUERTOLAS et Mme Josette DANTON. Et une autre famille, SABATHIÉ, au départ tailleur dont son fils Joseph marié à Albanie (sœur de Jeanne) ont eu deux enfants Elie et Elina ont fait prospérer le commerce en y ajoutant la boucherie ; Marcelle et Paul prendront la suite et ne seront pas remplacés.